mercredi 8 janvier 2014

Meilleurs vœux de réussite ! (il y en a besoin !)

Je ne voulais pas commencer la nouvelle année par m'épancher sur mes péripéties administratives, mais elles se poursuivent (ou me poursuivent ?...), même si j'ai appris à les gérer, du fait de l'expérience acquise auprès du Department of Public Transportation pour renouveler mon permis de conduire, suite au cuisant échec du mois d'août, et des Immigration Services, avec lesquels j'ai eu le malheur de me tromper d'un chiffre en donnant mon nouveau code postal au cours de ce même mois d'août, plombant durablement ma demande de changement de statut migratoire.
Entre temps, j'ai pu vérifier auprès de l'ambassade des Etats-Unis à Paris que les journalistes pigistes n'étaient plus réputés répondre aux critères permettant d'accorder un visa de correspondant étranger. Tandis que Department of Public Transportation et Homeland Security n'ont pas amélioré leur communication au sujet des étrangers demandant la reconduction de leur permis de conduire. (Heureusement que mon cher et tendre m'a rappelé de prendre plusieurs semaines de marge de manœuvre !)
Au-delà des tracasseries administratives qu'entraîne mon statut de pièce rapportée, je vis assez mal le fait d'y être cantonnée, deux ans après notre arrivée aux Etats-Unis, après avoir installé une correspondance sociale à l'échelle des Etats-Unis assez pointue, lancé l'édition texane du magazine des francophones des Etats-Unis FrenchMorning.com, être partie sur les routes pendant trois semaines avec ma consœur journaliste reporter d'images Mélinda Trochu dans le cadre de Texas Families, avoir réalisé une série de reportages sur l'immigration mexicaine dans le Sud des Etats-Unis avec mes consœurs Noémie Taylor à Los Angeles et Martha Peciña à Miami, avoir multiplié les sujets ainsi que les collaborations dans le cadre du festival South by Southwest et m'être plongée dans le Dallas des années 1960 à l'occasion du cinquantième anniversaire de l'assassinat de JFK.
Je suis fière de ce que j'ai accompli et j'aimerais que l'Oncle Sam reconnaisse ma contribution à son rayonnement international au lieu de me facturer des frais à répétitions et de ne me faire aucun cadeau fiscal alors que des revenus équivalents ne seraient pas imposables en France. Mais je crois que c'est peine perdue et qu'il vaut mieux que je redirige cette énergie sur une initiative plus positive. Peut-être un troisième blog en plus de celui-ci et de My Texas sur OverBlog. Je vais voir...
En attendant, je dois aussi reconnaître que, même si mes revenus n'ont cessé de se dégrader au second semestre 2013, après un bon premier trimestre (merci Armstrong et South by Southwest, mais aussi l'explosion de l'usine d'engrais à West, près de Waco) et la mise en place de nouvelles collaborations au printemps dernier (pas aussi toujours aussi durablement que je n'escomptais malheureusement...), un virement important la veille de Noël m'a sauvé la mise et me permet de dire que oui, j'ai été indépendante financièrement tout au long de l'année 2013, youpi !!
Vais-je l'être encore cette année ? Rien n'est moins sûr ! Car si mes revenus en euros ont augmenté l'année dernière, ce n'a pas été de façon pérenne. Tandis qu'en dépit d'une nouvelle collaboration pour 20 Minutes Suisse, via l'agence France USA Media basée à Los Angeles, et d'un beau reportage sur Houston paru dans France-Amérique au mois de février dernier, mes revenus en dollars ont baissé : French Morning a pris autant de papiers, mais plus courts, tandis que j'ai laissé tomber la traduction (ce n'est guère plus rentable que le journalisme, beaucoup plus contraignant et je ne suis vraiment pas fan !) et donné plus de cours de français, mais à un nouveau public, d'enfants, pour lequel je ne pouvais me prévaloir de la même expérience, ni demander autant d'argent.
J'ai commencé à capitaliser sur cette nouvelle expérience, mais cela vient trop doucement au goût de ma nature impatiente. Et là encore l'administratif se met en travers, puisque le détenteur d'un visa de correspondant ne peut rien faire d'autre que du journalisme.
L'avantage d'avoir gagné plus d'euros, c'est que je n'ai pas de souci à me faire pour la validation de mes trimestres de retraite, alors que je n'en ai validé que trois sur quatre en 2012, étant donné que je ne cotise à rien côté américain. Mais j'ai peur de ce que ça va donner en termes d'impôts avec le taux minimal d'imposition des Français non-résidents de 20 %... J'espère que l'abattement fiscal des journalistes jouera à plein et que vous commencez l'année plus sereinement que moi.