vendredi 8 mars 2013

C'est parti pour dix jours de folie !

Ici et , on a pu lire des commentaires questionnant la pertinence pour une entreprise, un groupe de musique comme un journaliste d'un déplacement à South by Southwest ces derniers jours. Moi-même, en recensant les Français présents pour French Morning, j'ai pu constater que leur nombre était en baisse.
Photo : JoJo Marion pour SXSW.
Cela s'explique bien sûr par le coût du déplacement. Les amis français qui viennent nous rendre visite sont bien placés pour le savoir : la capitale du Texas n'est pas exactement la porte à côté depuis l'Hexagone...
Mais l'ampleur de la manifestation est aussi en cause. Les volets interactif et musical du festival drainent quelques 300 000 personnes sur dix jours chaque mois de mars à Austin. "South by", comme on l'appelle ici, est devenu tellement gros que cela devient très difficile pour un projet de startup ou un groupe de musique émergeant de faire entendre sa voix dans le tohu-bohu ambiant.
Par exemple, presque autant de concerts off s'ajoutent aux deux milliers de représentations programmées dans le cadre des six jours du festival musical. Inhumain !
Les festivaliers au rendez-vous
Après avoir fait un tour en ville hier soir, à la veille du démarrage de la grande messe internet de l'année, je peux vous dire que les festivaliers sont au rendez-vous. Les halls d'hôtels sont remplis de porteurs de badge. Des jeunes à l'allure de geeks consultent des plans quasiment à chaque coin de rue. Les bus sont en retard. Les taxis et les réseaux d'autopartage pris d'assaut. Les locaux soupirent face aux délais de transport.
Bref, SXSW est parti et bien parti et l'intérêt pour ce festival ayant lancé Twitter et Foursquare où les tourneurs viennent faire leur marché d'artistes de talent une fois les geeks partis (dans quatre jours) ne faiblit pas. La ville jumelle d'Austin, Angers, investit 150 000 euros pour faire connaître les artistes angevins aux Etats-Unis et attirer les groupes locaux dans l'Ouest de la France (lire ici). Tandis que les jeunes Français en stage dans des startups américaines que j'ai rencontrés hier soir avaient des lumières dans les yeux. South by est peut-ête devenu une énorme machine commerciale, mais il continue de faire rêver.